Philippe Sella fait exploser les contrastes entre le rugby d’hier et d’aujourd’hui

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By Martin





Philippe Sella : le rugby d’hier et d’aujourd’hui

Philippe Sella : le rugby d’hier et d’aujourd’hui

Quelle est la différence entre jouer une Coupe du monde maintenant et à votre époque ?

Quand on a commencé, c’était tout un monde nouveau pour nous. On rêvait d’être professionnels, mais on devait jongler entre le travail et le rugby. On n’avait pas autant d’heures pour se reposer et on était moins préparés tactiquement, sans l’aide de vidéos. Aujourd’hui, les joueurs sont totalement dédiés au rugby et ont une meilleure préparation.

Cette professionnalisation a-t-elle modifié les valeurs du rugby ?

Le fond du rugby reste le même, mais les joueurs d’aujourd’hui ont la chance d’avoir une éducation plus précoce. Ils découvrent le rugby dès leur plus jeune âge, avec des entraînements supplémentaires qui leur permettent d’apprendre plus rapidement les aspects techniques et physiques du sport. Les valeurs du rugby font également partie de leur apprentissage.

Ils apprennent aussi plus vite l’importance du collectif, de la communication et du soutien mutuel.

Philippe Sella, ancien capitaine et trois-quarts centre du XV de France

Le fait que le rugby soit devenu professionnel peut-il créer encore plus de vocations ?

Les jeunes d’aujourd’hui peuvent mieux se projeter dans une carrière de rugbyman professionnel. Ils voient qu’ils peuvent être repérés par des clubs et cela renforce leur envie de devenir professionnels. Avant, on se contentait de s’entraîner deux fois par semaine et de jouer un match le week-end. Maintenant, les joueurs s’épanouissent davantage et développent leurs compétences, même s’ils doivent suivre une double formation.

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Le double projet reste-t-il nécessaire aujourd’hui ?

Nous ne savons jamais si un joueur deviendra professionnel ou pas. Même s’il le devient, il y aura toujours une vie après le rugby, car on ne peut pas vivre éternellement de ce sport. C’est pourquoi il est important que les jeunes rugbymen suivent une double formation, pour faciliter leur transition après leur carrière sportive. Nous devons absolument les aider à obtenir un diplôme en parallèle du rugby, car on ne sait jamais.

Source : FranceInfo

Martin

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